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En élevage de canards, les mesures de Biosécurité sont primordiales pour la santé des animaux et la sécurité alimentaire. Ces mesures sont réglementées dans de nombreux pays européens depuis la crise Influenza de 2016.
L’agencement du bâtiment et des abords immédiats doit être pris en compte dans la prévention des risques de contamination.
Un plan de biosécurité consultable par tous est obligatoire dans l’élevage. Il comprend les 3 zones d’activités : publique, professionnelle, d’élevage.
Chaque zone d’élevage comprend son propre sas sanitaire. Celui-ci est divisé en 2 zones lavables et pouvant être désinfectées. Le sas sanitaire doit être équipé d’un lavabo à eau chaude, de savon liquide, d’essuie-mains en papier et de poubelles.
Les abords du bâtiment doivent être propres et entretenus (herbe tondue, pas de déchets entreposés le long des murs) afin d’éviter la présence de nuisibles (rongeurs, insectes). Les entrées du bâtiment sont précédées de dalles bétonnées pour faciliter la désinfection.
En cas d’épizootie, l’épandage de chaux vive (500gr/m²) est recommandé sur les abords des bâtiments (périmètre protégé), plus particulièrement devant le sas, les portails et les zones de passages fréquents.
L’eau destinée à l’abreuvement des animaux n’est soumise à aucune réglementation fixant des normes qualitatives, contrairement à l’eau destinée à la consommation humaine qui doit répondre à des critères de potabilité. La réglementation impose uniquement qu’elle soit de qualité « adéquate », et pour répondre à cette exigence, un certain nombre de critères sont définis.
Bien qu’il n’y ait pas de norme établie, il est recommandé de rechercher, dans 100 ml d’eau, l’absence de germes (Coli totaux, E. coli, streptocoques, etc.).
La contamination peut se faire dès le captage de l’eau, mais aussi dans les canalisations d’élevage, en particulier en raison du biofilm résiduel. Pour connaître la qualité bactériologique de l’eau, il convient de réaliser une analyse (idéalement au sas et en fin de ligne). En cas de qualité bactériologique insuffisante, il est recommandé de mettre en place des mesures correctives : vérification de l’étanchéité du captage et mise en place d’une désinfection de l’eau (dioxyde de chlore, peroxyde d’hydrogène ou chlore).
Il est essentiel de connaître la qualité physico-chimique de l’eau d’abreuvement car, dans certaines conditions, elle peut entraîner :
Il convient de réaliser au moins une fois tous les 2 ans une analyse physico-chimique de l’eau.
La purge sous pression est essentielle pendant les opérations de nettoyage pour obtenir un effet de chasse mécanique suffisant afin d’entraîner les impuretés décollées des parois des canalisations par les produits de nettoyage.
Le protocole classique de nettoyage de l’intérieur des conduites pour éliminer au maximum le biofilm est le suivant :
Le dispositif du circulateur avec retour permanent au bac permet de garantir le maintien d’une bonne qualité de l’eau et la réalisation d’un nettoyage pendant le lot.
Le lavage et le décapage de certaines parties du bâtiment constituent les opérations les plus fastidieuses mais ce sont les plus importantes dans la bonne réalisation d’une procédure de désinfection.
Les matières organiques (déjections, etc.) inhibent l’action des désinfectants. La réussite de la désinfection est donc conditionnée par la rigueur apportée au moment du nettoyage.
Il est fortement recommandé de démonter le caillebotis lors du nettoyage du bâtiment afin de le nettoyer de tous les côtés.
On ne désinfecte qu’une surface propre.
Une bonne désinfection est impossible sans un bon lavage préalable qui assure déjà 70 à 80 % de la décontamination.
Pour éviter une recontamination rapide et précoce d’un lot de canards, le lavage et la désinfection des systèmes d’aération est aussi indispensable.
Il s’agit de la première opération de désinfection après le lavage du bâtiment. Celle-ci se fait généralement par pulvérisation sur les surfaces préalablement nettoyées. Elle ne doit en aucun cas se faire par thermonébulisation ou nébulisation pour des raisons sanitaires et règlementaires.
Les facteurs de risques d’une mauvaise désinfection par pulvérisation existent :
La désinfection par voie aérienne, généralement appliquée par thermonébulisation, est conseillée pour ramener la contamination finale, avant l’entrée des canetons d’un jour, à celui du début du vide sanitaire.
Le matériel utilisé pour la décontamination
L’utilisation d’un canon à mousse facilite l’application du désinfectant, à condition d’employer un produit moussant. Appliqué sous forme de mousse, le désinfectant est plus efficace. En effet, la mousse permet au produit de mieux adhérer à la surface, ce qui par conséquent augmente le temps de contact et donc l’efficacité de la décontamination.
Pour la sécurité des opérateurs, des mesures de protection sont indispensables pendant les opérations de Nettoyage & Désinfection.